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Holacracie, une méthode de gestion des organisations sans hiérarchie

Holacracy est une méthode de gouvernance des organisation non-hiérarchique. Elle pose en premier lieu la question de la raison d’être de cette organisation, qui dans beaucoup d’organisations actuelles non holacratiques n’est jamais clairement définie. Ensuite, elle définit les interventions des différents individus selon des rôles qui leur sont attribués et des cercles qui correspondent à leurs groupes d’intervention. Le rôle de chacun est défini le plus clairement possible pour faciliter la coopération et limiter les luttes de pouvoir.

Parmi d’autres principes, l’holacracy cherche à sortir des logiques court-termistes, en se demandant comment dézoomer des problèmes du quotidien et laisser tomber le besoin de tout maîtriser dans l’instant, pour aller vers un cheminement orienté vers un but, à long terme.

Source : Une nouvelle technologie managériale : holacracy

La désintégration positive, par Dabrowski

La désintégration positive, par Dabrowski, est une représentation des comportements humains et des chemins d’évolution des individus et des organisations et une appréhension des crises existentielles.

Pour Dabrowski, le développement avancé de l’humain ne consiste pas à réussir les différentes étapes de sa vie en obtenant des biens matériels ou des gratifications sociales. Cela consiste à transcender les instincts et conduites biologiques et le besoin de se conformer inconsciemment aux normes de la société. Un humain développé se caractérise par des traits tels que l’autonomie, l’authenticité, l’altruisme. Le modèle de comportement qu’il propose est basé sur 5 stade de développement de l’individu (mais il peut aussi s’appliquer à des groupes ou des organisations pour évaluer leur maturité de fonctionnement) :

1. l’intégration primaire ;

2. la désintégration unilatérale ;

3. la désintégration stratifiée spontanée ;

4. la désintégration stratifiée organisée ;

5. l’intégration secondaire.

I. L’INTEGRATION PRIMAIRE

– structures mentales rigides obéissant aux influences externes ;

– fonctionnement reposant sur l’égocentrisme et la conformité ;

– la préoccupation de l’autre est très limitée et repose essentiellement sur l’idée de l’exploiter ;

– la vie est modelée par l’influence et les pressions de la société, les valeurs sont mesurées à l’aune de la « réussite », c’est-à-dire l’argent et le statut social.

– L’organisation mentale est dédiée à la gratification des instincts, pulsions et besoins biologiques individuels, incluant les besoins sociaux.

– L’intelligence est focalisée sur l’intérêt et la gratification personnelle.

– Les réponses comportementales sont généralement automatiques et il n’y a pas ou peu de conscience de soi.

– Le potentiel de développement est généralement bloqué par la peur de l’inconnu.

– Le moindre aléa, le moindre imprévu provoque crise et frustration que l’individu est loin de percevoir comme une opportunité de croissance ou d’évolution. La crise se résout le plus souvent en revenant au status quo précédent, vers ce qui est connu et ne fait donc pas peur. Les problèmes se représentent donc régulièrement, inchangés, avec des interlocuteurs différents (mariage, divorce à répétition, addictions affectives ou à des produits…).

Les comportements sont chargés de misanthropie et de méfiance de l’autre, de ce qui est différent ou étranger.

Dabrowski distingue deux tendances :

Certains individus sont plutôt influencés par le facteur « environnement » et peuvent se trouver sur-sociabilisés, leur façon d’être au monde étant de se conformer fortement aux exigences de la société. Ils ressentent le besoin de s’approprier les autres et pourront, de ce fait, connaître une belle réussite matérielle.

Certains individus sont plutôt influencés par le facteur « biologie » et deviennent sociopathes ou psychopathes. Ils sont motivés avant tout par la satisfaction de leurs propres besoins, instrumentalisant autrui pour arriver à leurs fins. Cela concerne les criminels, mais aussi les personnes ayant réussi au détriment ou par l’exploitation des autres. Une telle intégration, synonyme pour certains de réussite sociale et d’équilibre, est considérée par Dabrowski comme l’opposé de la santé mentale. Il précise aussi que plus la structure d’intégration primaire est cohésive, moins il existe de possibilités de développement. Un individu évolue donc en étant remis en question par la vie.

Il parle de « 3ème facteur », pour désingner ce qui permet de s’affranchir de la biologie et de l’environnement, d’en devenir indépendant. Il s’agit d’agir par volonté, de façon autonome et bienveillante, pour tendre vers l’intégration secondaire.

II. LES DESINTEGRATIONS

Les phases de désintégration peuvent être déclenchées par certaines étapes de vie comme la puberté, le milieu de vie, la ménopause ou le décès d’un proche. Les individus entrent alors en contact avec un moi plus profond. Ils sont de plus en plus perturbés par l’écart qu’ils ressentent entre ce qui devrait être au monde et ce qui est réellement, ce que Dabrowski nomme le conflit « psycho-névrotique ». Lorsqu’ils prennent conscience de cet écart, ces individus intériorisent les conflits et expériences négatives et l’organisation mentale préexistante qui guidait les comportements quotidiens se fissure. Cette première étape de la désintégration est pleine d’ambiguïté et très inconfortable par rapport à l’état antérieur, car elle fait perdre les structures et les automatismes.

Dabrowski considère que les psychotiques sont coincés entre intégration primaire et première désintégration, en ne se résolvant à se satisfaire ni de la première, car l’organisation mentale est déjà trop déstructurée pour la trouver satisfaisante, ni de la seconde, car l’angoisse qu’elle provoque est insupportable et le psychotique préfère nier l’écart constaté entre l’état du monde réel et celui qu’il souhaite plutôt que de s’y confronter. Le psychotique ne peut donc pas être satisfait de sa situation.

Le névrotique arrive à prendre conscience de lui lors de la désintégration et à trouver une boussole intérieure qui lui donne de l’autonomie. Une hiérarchie des valeurs se met en place, sur laquelle l’individu peut s’appuyer dans la mise en place de sa nouvelle organisation psychique. Ceci permet une résolution des conflits internes et une dissolution de l’anxiété.

Etape 2. LA DESINTEGRATION UNILATERALE : se mettre en route

C’est le premier signe qu’un développement advient. C’est un niveau de transition. A ce niveau, l’individu perçoit une tension interne mais son développement est encore essentiellement conditionné par son groupe social et des valeurs de conformité. Il expérimente alors une forme d’ambivalence, du doute et de l’insatisfaction par rapport à ce qu’il est. Il en résulte des conflits internes, que Dabrowski nomme « horizontaux », qui débouchent sur des comportements et des émotions incohérents. Morosité et confusion sont caractéristiques de cet état. Certains vont avoir recours aux drogues et à l’alcool pour tenter de le traverser.

Si le développement se stoppe ici, il peut causer des troubles psychiatriques, des idées suicidaires, pouvant évoluer vers la psychopathie ou renvoyer en intégration primaire, plus sécurisant.

Les obstacles au développement sont alors le fait que l’individu s’en remette avec excès à l’extérieur pour définir qui il est : chef de famille, leader politique, figure religieuse, gourou, enseignant… Le risque est de se conformer à des normes, d’essayer de se conditionner socialement pour jouer un rôle attribué par les autres, en recherchant indéfiniment leur approbation. La conscience de soi ne peut pas émerger. C’est un piège que d’autres théories nomment la construction en faux-self. Pour sortir de ce piège, il faut que les figures d’autorité s’avèrent défaillantes, qu’elles aient tort ou deviennent intolérables. L’individu se sent alors trahi et peut s’autoriser à évoluer vers ses propres directions.

Etape 3. LA DESINTEGRATION STRATIFIEE SPONTANEE : continuer l’ascension malgré les difficultés, sans véritable organisation ni boussole

Dabrowski note que la transition entre niveau 2 et 3 n’est pas une transition douce mais ressemble plutôt à un saut accompagné d’expériences liées au fait que le franchissement de cette étape est irréversible. L’individu remet en cause spontanément et involontairement ses croyances, attitudes et émotions avec, potentiellement l’abandon de certaines d’entre elles qui seront jugées de moindre valeur par l’individu. L’individu cherche à atteindre ce qui, dans son système de valeurs, devrait être, en ne se contentant plus de ce qui est. Dabrowski parle de conflits « verticaux », axés sur les valeurs et les concepts. Ce processus est constitué d’une succession de hauts et de bas, souvent empreints d’une forte intensité. Il peut-être déclenché par un événement externe (décès d’un être aimé, grave maladie, NDE…) ou un événement interne (expérience mystique…). L’accompagnement de ce processus consiste, non pas à soigner l’individu, qui n’est pas malade, mais à le soutenir pour l’aider à expérimenter stress, anxiété, voire épisodes dépressifs, en tentant de leur donner un sens, autre que la pure souffrance.

Lors de ce processus, l’individu se construit sa propre boussole morale et sa propre échelle de valeurs.

Etape 4. LA DESINTEGRATION STRATIFIEE ORGANISEE : apprendre à s’orienter seul et persévérer vers le sommet

A ce stade, l’individu est capable de chercher lui-même des solutions à ses conflits verticaux. Il est capable de se lancer des défis à lui-même. Il est de plus en plus capable de faire des choix qui lui permettent de tendre vers ses idéaux. Il se libère des conventions sociales. Ce stade est marqué par des dynamiques de création. L’individu s’éduque et se corrige de lui-même et devient conscient qu’il doit apprendre et chercher par lui-même ses propres sources d’information. Les individus parvenus à ce stade de développement sont plus capables de respect de chacun et de chacune, quelle que soit son origine ethnique ou sociale. C’est le début de l’intégration secondaire et Dabrowski reconnaît que les frontières entre la dernière étape de désintégration et l’intégration secondaire sont mal explorées et donc mal définies.

III. L’INTEGRATION SECONDAIRE

– les comportements ne sont plus systématiques et sont beaucoup moins influençables et plus volontaires ;

– les fonctionnements sont intériorisés ;

– les personnes trouvent la force de s’aligner sur leurs propres valeurs ;

– les comportements sont plus authentiques et altruistes.

Cet aboutissement de la personnalité est concrétisé par l’établissement d’une hiérarchie de valeurs propres à l’individu. Elle lui sert de « boussole morale » et guide ses actes. L’individu a résolu ses conflits internes.

La novlangue, instrument de destruction démocratique

Je vous recommande cette émission de France Inter, qui met en lumière à quel point le langage peut être un instrument de domination.

Voici quelques extraits relevés dans l’émission :

“Ce qui importe, c’est que le sens gouverne le choix des mots et pas l’inverse.” Georges Orwell

“Dans la langue de bois, il s’agit de remplacer le sens par le signal.”

“La double pensée est le pouvoir de garder simultanément à l’esprit deux croyances contradictoires.”

La novlangue est la capacité à garder à l’esprit quelque chose de contradictoire avec ce que l’on voit… c’est-à-dire la banalisation de la psychose.

“Lorsque vous avez une idéologie, on peut encore opposer des arguments à cette idéologie. Quand vous voulez imposer le pouvoir pour le pouvoir, il n’y a plus rien à débattre.”

Exemple des expressions de la novlangue : “Faire le jeu de…”. Vous ne pouvez pas dire ce que vous pensez, car ça risque de faire le jeu de tel ou tel…

Le La, note de référence, à 432 ou à 440 Hz ?

Le La sert de note de référence en musique, utilisée pour accorder les instruments d’un orchestre. Depuis 1953, la norme est d’accorder sur un La à 440 Hz. Toutefois, certains musiciens font le choix, en fonction du style de musique d’utiliser d’autres fréquences pour accorder leurs instruments, notamment dans les musiques traditionnelles. Un accord sur une fréquence plus élevée que 440 Hz donne d’après la plupart des musiciens une sonorité plus brillante.

La normalisation à 440 Hz aurait été décrétée en 1939 par Joseph Goebels, ministre de la propagande nazie (sources insuffisantes). L’Organisation Internationale de Normalisation (ISO) a approuvé ce décret en 1953. En janvier 1975, il devient la norme ISO 16:1975, utilisée dans tous les conservatoires de musique. Cela permet notamment aux facteurs d’instruments d’avoir un cahier des charges communs dans tous les pays du monde.

Toutefois, la justification biologique, physique et mathématique de ce choix d’une référence à 440 Hz interroge encore beaucoup de personnes aujourd’hui. Un accord à 432 Hz, multiple de 3 Hz, serait a priori plus proche des fréquences entendues dans la nature et dans le système solaire. Les interprétations ésotériques de la légitimité de ce 432 Hz paraissent parfois un peu farfelues, il n’en reste pas moins que la base de 3 Hz semble au moins correspondre à une logique mathématique, comme on le verra ci-dessous avec l’explication des harmoniques.

Les harmoniques en musique

Pour comprendre ce que sont les harmoniques en musique, je vous renvoie vers ce lien que je trouve particulièrement éclairant sur le sujet. En particulier, j’aime beaucoup la visualisation de la vibration des harmoniques sur les cordes d’une guitare, filmée depuis la caisse de résonance.

Le principe des harmoniques explique pourquoi certaines notes vont mieux ensemble que d’autres, en particulier pourquoi l’accord parfait (la – do# – mi par exemple) est si consonant. La fondamentale (première note de l’accord, le la) a pour 2ème et 5ème harmoniques la quinte (le mi) et la tierce (do#). Les trois ensemble sont donc naturellement agréables à l’oreille. Si on rajoute un sol (septième), on obtient un accord de septième de dominante, qui correspond aux 2ème, 5ème et 7ème harmoniques. Cet accord est également agréable à l’oreille.

IntervalleNote approximative (supposant que la fondamentale est le La)Fréquence (supposant que le La fondamental est à 440 Hz)Fréquence (supposant que le La fondamental est à 432 Hz)Ratio entre la fréquence de la note et celle de la fondamentalePair ou impair
FondamentaleLa440 Hz432 Hzx 1Impair
OctaveLa880 Hz864 Hzx 2Pair
QuinteMi1320 Hz1296 Hzx 3Impair
OctaveLa1760 Hz1728 Hzx 4Pair
Tierce MajeureDo #2200 Hz2160 Hzx 5Impair
QuinteMi2640 Hz2592 Hzx 6Pair
Septième mineureSol b3080 Hz3024 Hzx 7Impair
OctaveLa3520 Hz3456 Hzx 8Pair
Seconde MajeureSi3960 Hz3888 Hzx 9Impair
Tierce majeureDo #4400 Hz4320 Hzx 10Pair
Quarte augmentée (ou triton)Ré #4840 Hz4752 Hzx 11Impair
Quinte justeMi5280 Hz5184 Hzx 12Pair
SixièmeFa5720 Hz5616 Hzx 13Impair
SeptièmeSol6160 Hz6048 Hzx 14Pair
Septième augmentéeSol #6600 Hz6480 Hzx 15Impair
OctaveLa7040 Hz6912 Hzx 16Pair

Si on va suffisament loin dans les harmoniques (c’est-à-dire dans les sons très aigus), on finit par retrouver toutes les notes de la gamme Majeure, mais les dernières notes à “sortir” dans les harmoniques seront moins consonantes avec la fondamentale. Par exemple, c’est le cas de la seconde majeure (le Si ici), ou de la septième (le Sol ici).

Si on ramène les harmoniques dans le premier octave, pour former une gamme comme nous avons l’habitude de la voir, on obtient des ratios entre les fréquences de chaque note et celle de la fondamentale qui sont des fractions. Ces fractions tombent toutes “justes” quand on se base sur la fréquence de la fondamentale à 432 Hz. En revanche, si on se base, comme le veut la norme depuis 1953, sur une fondamentale à 440 Hz, la fréquence de la quarte juste (le ré) ne tombe plus sur un nombre entier, ni même sur un nombre exact, la fréquence 586,7 Hz étant une valeur approchée.

IntervallesNotesFréquences (sur la base d'un La à 440 Hz)Fréquences (sur la base d'un La à 432 Hz)Ratio entre la fréquence de la note et celle de la fondamentale
Dominante / fondamentaleLa440 Hz432 Hzx 1
Seconde MajeureSi495 Hz486 Hzx 9/8
Tierce MajeureDo #550 Hz540 Hzx 5/4
Quarte juste586,7 Hz576 Hzx 4/3
Quinte justeMi660 Hz648 Hzx 3/2
Sixte majeureFa #770 Hz756 Hzx 7/4
SeptièmeSol #825 Hz810 Hzx 15/8
OctaveLa880 Hz864 Hzx 2

Dans le cas d’un accord à 440 Hz, le plus petit nombre premier, qui est un diviseur des fréquences des différentes notes de la gamme est 5 (à l’exception de la quarte juste dont la fréquence ne tombe pas juste). Dans le cas d’un accord à 432 Hz, c’est 3 qui est le plus petit nombre premier diviseur des fréquences.

On retrouve donc l’opposition classique entre le principe de comptage en base 10 (5*2) et le principe de comptage en base 6 (3*2) ou 12 (3*4), que nous avons conservé pour compter le temps (60 secondes par minute, 60 minutes par heure, 24 heures par jour, 12 mois dans l’année). L’unité Hz est équivalente au nombre de battements par seconde et est donc compatible avec la manière de décompter le temps. Il est donc plus logique a priori de choisir une fondamentale qui offre la possibilité de faire tomber les fréquences des notes de la gamme sur des multiples de 3 que sur des multiples de 5. A 432 Hz, il existe une durée qui contient les oscillations de toutes les notes de la gamme majeure de façon entière : la seconde.

La résonance

La résonance est le phénomène que l’on observe lorsqu’un objet vibre naturellement à une fréquence qui lui est propre. Chaque objet possède la sienne, qui est fonction de son taille, de sa forme et de sa matière. Un diapason a pour fréquence de résonance la fréquence de la note qu’il émet quand on le frappe, mais un verre en cristal, une table, une chaise, un pont, une maison, un corps humain, un animal, etc. ont aussi une fréquence de résonance.

Si on envoie longtemps sur un objet sa fréquence de résonance, il va se mettre à vibrer de plus en plus fort et accumuler de l’énergie. Il pourra aller jusqu’à se rompre en vibrant avec trop d’intensité. C’est le cas bien connu du pont se rompant sous l’effet de troupes marchant au pas dessus, à sa fréquence de résonance, ce qui met le pont en oscillation.

Le La à 432 Hz serait donc en résonance avec des éléments naturels (astres, etc.). C’est-à-dire qu’en envoyant un La à 432 Hz dans l’air, on provoque probablement des résonances de ces éléments naturels et donc on les alimente en énergie. Jouer de la musique à 432 Hz serait donc une manière de mettre de la vie dans l’univers…

Expérimentez la différence…